Les utopies passagères

Des instants inspirants, une lumière qui déroute, inondant de ses bras l’espace visible. Alors les utopies surviennent, l’envie de prolonger le temps et la magie du lieu, de s’inclure dans l’image. Et puis la lumière va, s’enfuit sous les influences combinées du vent, du soleil et du temps qui glisse. L’utopie devient ainsi passagère, non reproductible, sans lendemain. L’utopie de se poser ici et maintenant, d’arrêter le mouvement. Et si l’on pouvait s’installer ici, garder et capturer l’instant ? Et si un tournant de vie s’offrait sans détour ?

Et pourtant, à l’ombre de nos certitudes, de nos obligations, de nos engagements, nous laissons ces utopies passagères disparaître dans la lumière, comme happées par d’autres que nous, partagées entre les êtres.
Elles sont précieuses, ces utopies passagères...